(0:00 – 0:21)
Connaissez-vous ce vieux proverbe chinois ? Choisir ses voisins est plus important que choisir sa maison. Comme chacun sait, on ne choisit pas la personne qui vit de l’autre côté du couloir ou de la clôture, ce qui explique que près d’un Français sur deux a eu l’expérience d’un conflit de voisinage. Pour apaiser les tensions, il existe une solution gratuite et efficace, les conciliateurs de justice.
(0:21 – 0:30)
Ils sont 2600 en France. Regardez l’étonnant reportage près d’Orléans de Delphine Sidbon et Frédéric Mignard. Un chien qui aboie.
(0:31 – 0:38)
Un bruit du quotidien. Donc là, on arrive dans notre chambre. Mais qui peut vous gâcher la vie.
(0:38 – 0:56)
Ici, lorsqu’on ouvre la fenêtre, il nous aboie, il nous casse les oreilles. Deux petits chiens dans le jardin du voisin, dont les aboiements hantent les jours et les nuits de Patrick et Cécile. Quand ça dure, quand c’est tous les jours répété, on devient fou.
(0:56 – 1:05)
Pour moi, le pire, c’est les nuits. Parce que moi, je dors bien et c’est eux qui me réveillent. Et après, ils peuvent aboyer pendant une heure sans s’arrêter.
(1:05 – 1:25)
Quant à leur jardin, c’est simple. Ils n’y mettent plus les pieds. Moi, je ne sors plus.
Dès que je sors, ils aboient, j’étends mon linge, ils aboient. On était content d’avoir une maison neuve, d’avoir fait des économies toute notre vie, pour avoir ce genre de maison. Donc en fait, on s’est gâché à 50%.
(1:25 – 1:33)
À la demande du couple, la mairie et même la gendarmerie sont intervenus. Rien n’y fait. La situation ne bouge pas depuis des mois.
(1:33 – 1:38)
Alors, on va aller voir le voisin. Bonjour, monsieur. Il accepte de nous parler.
(1:38 – 1:46)
On était avec vos voisins qui se plaignaient des aboiements de vos chiens. Je ne peux pas les abandonner, je ne peux pas faire autrement. Ils savent très bien qu’on fait tout ce qu’il faut.
(1:46 – 1:53)
Maintenant, s’il veut être vraiment tranquille, il ne fallait pas venir. On est à la campagne quand même. Moi, j’ai un âne plus loin, j’ai des coques, j’ai tout ça.
(1:53 – 1:57)
Je ne me plains pas pour l’instant. Je fais tout ce que je peux, vous pouvez aller voir. Regardez, il est là.
(2:00 – 2:08)
Et parmi les solutions prouvées… Donc là, ils ont des colliers anti-aboiements. Ils y sont, là, les colliers. Texas, viens là-bas.
(2:08 – 2:14)
Il a son collier ici. Le collier, viens là. Ça n’a pas l’air de fonctionner fort.
(2:15 – 2:22)
Des aboiements bien difficiles à contrôler. Ça suffit, Texas. Ça suffit, Texas.
(2:23 – 2:39)
Moi, je ne comprends pas. Aujourd’hui, de part et d’autre de cette clôture, toute communication est rompue. Ce jour-là, Patrick, Cécile et deux autres voisins excédés par les aboiements ont un rendez-vous important.
(2:39 – 2:49)
L’espoir de régler le problème rapidement, gratuitement et sans passer par les tribunaux. Je suis Philippe Goulet, consignateur de justice. Son rôle est de les écouter.
(2:49 – 3:02)
Ça fait neuf mois que ça dure. On est fatigués parce qu’on ne dort pas la nuit. Puis, il organisera une conciliation étape obligatoire avant d’aller en justice, même si leur voisin peut choisir de ne pas venir.
(3:02 – 3:21)
Dans le litige qui va vous opposer à votre voisin, je ne prends partie ni pour l’un ni pour l’autre. Mais alors, la conciliation, est-ce que ça fonctionne ? C’est assez efficace parce qu’on arrive, malgré tout, à voir sur de nombreux litiges des accords, des accords écrits, mais pas que. Parfois, on revient me voir en me disant que grâce à la conciliation, il n’y a pas eu d’accord.
(3:22 – 3:29)
Mais deux mois, trois mois après, les gens ont réussi à se reparler. C’est là aussi où le processus est fort. Tout ne se joue pas forcément en séance.
(3:30 – 3:39)
Bien souvent, les conflits de voisinage concernent des citoyens ordinaires n’ayant jamais eu affaire à la justice. Je vous ai appelé dans le cadre de votre dossier. Bonjour.
(3:39 – 3:53)
Au siège d’un assureur en région parisienne, les clients du contrat protection juridique peuvent appeler des juristes pour obtenir de l’aide. Il y a beaucoup de nos clients, que ce soit en litige de voisinage ou autre, qui nous contactent. C’est leur premier dossier, leur première procédure.
(3:53 – 4:08)
Du coup, ils sont parfois totalement perdus et paniqués. On est là pour les rassurer et leur expliquer comment se passe une procédure aussi bien amiable que judiciaire. Rien que chez cet assureur, 200 juristes aident à résoudre 2 000 conflits de voisinage par an.
(4:08 – 4:25)
Parmi les cas les plus fréquents, ceux liés à la propriété, empiétement, droits de passage d’un terrain à l’autre, viennent ensuite les nuisances causées par des plantations. Un arbre qui cache la visibilité, par exemple. Enfin, le bruit, fêtes, aboiements de chiens et, bien sûr, tondeuses à gazon.
(4:26 – 4:39)
Ce qu’il faut noter, c’est que vraiment, la crise Covid a marqué un tournant puisque depuis cette période, nous recevons 30 % d’appels en plus de nos clients sur les questions liées au voisinage. C’est essentiellement dû au fait que nos modes de vie ont changé durablement. Notamment, il y a l’essor du télétravail.
(4:40 – 4:50)
Donc, on est davantage chez soi, donc plus sensible effectivement aux relations de voisinage. Et ces professionnels donnent toujours le même conseil à leurs clients. Privilégiez la résolution amiable du conflit.
(4:51 – 4:55)
Une procédure judiciaire vous coûtera du temps, de l’argent et beaucoup d’énergie.